Nouveau numéro : ‘The Tocqueville Review’ | ‘La revue Tocqueville’

6 June 2023

La défense de l’environnement : les mobilisations de la société civile.

Le nouveau numéro de La revue Tocqueville, publié au printemps 2023, est désormais disponible en ligne(Vol. 44, No. 1).

Published in the spring of 2023, the latest issue of The Tocqueville Review is now available online. (Vol. 44, No. 1).

La revue Tocqueville est spécialisée en sciences sociales, publiant des essais sur l’actualité, l’histoire et la philosophie politique. Elle contient régulièrement une section sur les études tocquevilliennes. Dans ce dernier numéro, La revue a publié des articles en français par Catherine Larrère, Lucile Schmid, Éloi Laurent, Judith Rochfeld, Jules Hebert, Laura Centemeri, Laurent de Briey et Elisa Minsart.

A journal of social science, the Review publishes essays on current affairs, history, and political philosophy; it also often features a section on Tocquevillian studies. This issue contains articles in English by Joan Martínez-Alier and Jamie Kendrick.

 

(Français) — Découvrez les articles de La revue ci-dessous :

  • La défense de l’environnement : les mobilisations de la société civile. Introduction” : un article de Catherine Larrère et Lucile Schmid (En libre accès). Depuis les années 1970 et la globalisation des questions environnementales, les politiques écologiques se révèlent sous certains angles plutôt impuissantes. Ce serait ignorer toutes les initiatives citoyennes qui se multiplient, issues d’une société civile qui, bien loin de résister à la transition, se mobilise pour pousser les États à respecter leurs engagements de transformation des modèles économiques et sociaux, et multiplie les façons de faire et les modes de vie alternatifs.

 

  • “Faire la transition : avec, sans et contre l’État” : un article d’Éloi Laurent. Cet article propose de comprendre la transition écologique comme une dynamique sociale qui peut se mettre en mouvement avec, sans et même contre l’État. Il passe d’abord en revue la palette d’instruments de politique publique dont disposent l’État puis les instruments dont dispose la société civile pour faire faire la transition écologique à la puissance publique.

 

  • “Mobilisation et participation citoyennes par les procès environnementaux : le laboratoire des contentieux climatiques” : un article de Judith Rochfeld. Certaines des mobilisations actuelles revendiquant des politiques climatiques plus offensives revêtent les formes du « procès climatique ». Or, si l’utilisation du procès en tant qu’outil de mobilisation d’une société civile et d’« arènes » de débat ne constitue nullement une nouveauté, ceux « climatiques » présentent néanmoins quelques particularités qui poussent à formuler et vérifier l’hypothèse selon laquelle ils composeraient une forme de gouvernance citoyenne, marginale et polycentrique, d’un grand commun mondial.

 

  • “Du refus du nucléaire aux mobilisations contre le charbon : les mouvements environnementalistes allemands entre bifurcation et imbrication” : un article de Jules Hebert et Lucile Schmid. Autour d’épisodes emblématiques comme le renoncement à construire la centrale de Wyhl, ou l’action des rebelles de l’électricité de Schönau qui préfigure la transition énergétique citoyenne (Bürgerenergiewende), les enjeux énergétiques sont devenus un sujet de débat démocratique en Allemagne. Alors que les Grünen sont partie prenante du gouvernement depuis 2021, et que la guerre en Ukraine retarde la transition vers une économie décarbonée, ces mouvements déterminés, organisés et médiatiques annoncent une nouvelle étape de l’écologie politique allemande.

 

  • “L’émergence d’une ‘société civile écologique’ : le mouvement de la permaculture (1978 – 2017)” : un article de Laura Centemeri. À partir des données d’une recherche sur l’origine du mouvement de la permaculture, les modalités de sa diffusion transnationale et sa présence actuelle en Italie et dans d’autres pays du sud de l’Europe, l’article propose une analyse de l’évolution du mouvement sous l’angle du poids croissant en son sein des formes d’appropriation individualisée mais également de « préfiguration ouverte ». L’article revient sur les risques associés à la « fluidité » de la permaculture comme méthode de préfiguration écologique, mais également sur la contribution de ce mouvement aux luttes pour la justice environnementale et climatique et à la transformation culturelle nécessaire à l’émergence d’une société civile écologique.

 

  • Chronique : “Les assemblées citoyennes tirées au sort, un renouveau démocratique ? Discussion critique à partir d’Open Democracy d’Hélène Landemore” : un article de Laurent de Briey et Elisa Minsart.  Hélène Landemore, dans son ouvrage Open Democracy, construit un des modèles institutionnels les plus aboutis en faveur de l’option décisionnelle. Le présent article se propose de revenir, à partir d’une lecture critique, sur les principaux éléments de son argumentaire. Il souligne de ce fait les manquements irréconciliables d’un modèle qui se passerait d’élections et plaide au contraire pour envisager ces dispositifs davantage comme complément que comme remplacement des institutions existantes. Il questionne plus largement l’existence d’un modèle institutionnel idéal qui garantirait une démocratie pleinement délibérative, en soulignant, au-delà des dispositifs institutionnels, l’importance de l’ethos délibératif.

 

(English) – Discover the Review‘s articles below:

  • “The EJAtlas and the Making of the World Movement for Environmental Justice. A ‘Sociology of Absences’?” : an article by Joan Martínez-Alier. The EJAtlas is an archive of environmental conflicts. It is a collective endeavor. Revealing the enormous circularity gap or “entropy hole” at the center of the industrial economy, the EJAtlas explores the geographies of resistance and the social protagonists of “ecological distribution conflicts” across the world.  Although the local complaints depend on local social and political cultures, there are common patterns of felt grievances and environmental activism at the frontiers of commodity extraction and waste disposal.

 

  • “Environmental Protest as a Transformative Force for Democracy: The Cases of Poland and Serbia and the Birth of a Different Democratic Matrix” : an article by Jamie Kendrick. The contribution of environmental movements to eastern Europe’s recent history is underexamined and widely seen as marginal. However, environmental movements were important forces in the democratic transition and continue to guard against authoritarian drift and the weakening of the rule of law. Drawing on historical research and the experiences of participants, this article shows how environmental movements protect, deepen and shape democracy as practised and experienced.

 

The Tocqueville Review | La revue Tocqueville is published bi-annually by the University of Toronto Press and on MUSE. It is led by La Société Tocqueville, with the participation of the American University of Paris and the Observatoire Français des Conjonctures Économiques. Subscriptions to the print versions can be made online.

Tags: , , , , , , ,

1 Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *