Thomas Piketty a connu un succès fulgurant aux États-Unis avec son ouvrage Le Capital au XXIe siècle qui a lancé une conversation nationale sur l’inégalité, son livre le plus récent, Capital et Idéologie, a manifestement été moins bien reçu. Pourquoi ? C’est ce que cherche à comprendre Éric Alterman, avec l’aide d’Arthur Goldhammer, dans un article publié dans The American Prospect. Selon eux, le succès moindre du deuxième traité de Piketty serait dû à deux choses : l’impact de la pandémie de Covid-19, et les critiques du chroniqueur Paul Krugman du New York Times. L’économiste mathématicien n’a pas beaucoup apprécié l’approche plus historique de Capital et Idéologie.
Dans un entretien réalisé avec Le Vent se lève, l’historien américain Grey Anderson souligne l’importance de faire l’histoire de la Ve République et de ses origines. Son livre La Guerre civile en France, qui apparaîtra bientôt en anglais, comble un vide historiographique autour du changement de régime de mai 1958. On parle souvent, surtout depuis le 6 janvier 2021, du putsch raté de février 1934. Mais pour Anderson, le putsch réussi de mai 1958 est moins familier. L’auteur insiste sur une interprétation provocatrice de la Ve République comme le résultat d’un coup d’État gaulliste.
Emmanuel Macron peut-il convaincre l’électorat de droite ? Le politologue Christopher Williams explique dans EU Observer que les tentatives du président de s’approprier l’argumentation politique de sa principale concurrente, Marine Le Pen, pourraient être contre-productives. Selon lui, s’approprier les idées d’un parti adverse renforce la légitimité du parti dont les idées sont originaires. Son analyse souligne qu’à chaque fois que Macron parle des dangers de l’immigration ou du multiculturalisme, il risque de signaler aux électeurs l’importance de la vision de Mme Le Pen.
Le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier, Empereur des Français, fait fureur dans les médias américains. En effet, le New York Times, le Washington Post, et d’autres publications ont débattu à propos de l’héritage de l’Empire, notamment dans le cadre du rétablissement de l’esclavage et du traitement des femmes. En France, il s’agit d’une conversation plus nuancée, surtout dans le cadre de la commémoration publique de Napoléon par le Président Emmanuel Macron.
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