Revue de Presse : 18 octobre 2021

18 October 2021

 

À découvrir dans la presse : Trois hommages à des individus remarquables

La semaine passée, un chapitre de l’Histoire s’est clos avec la mort d’Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération encore en vie. Lors d’un hommage émouvant publié par la Fondation Charles de Gaulle, Hervé Gaymard affirme qu’aux côtés de Germain, « c’est l’ordre des Compagnons de la Libération, fondé par le général de Gaulle dans les sombres heures de l’automne 1940, qui s’éteint avec lui. » Gaymard évoque un texte court mais merveilleux d’André Malraux — que l’on retrouve ici — rédigé en 1971 dans l’anticipation de ce moment : « dans la crypte du mont Valérien, il y a un cercueil vide : il attend le dernier Compagnon de la Libération. Quand on le clouera, il n’y aura plus aucun des nôtres pour dire : ‘A Bir-Hakeim, nous avons enfoncé les lignes de Rommel par une soirée féérique…’ »

 

Ce 16 octobre, la France commémorait l’assassinat de Samuel Paty, professeur tué il y a un an après avoir présenté des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression. À cette occasion, Le Grand Continent a publié des extraits inédits du mémoire de maîtrise de Paty datant de 1994, portant sur la symbolique de la couleur noire. « Dans la réalité, les personnes en noir ont souvent un lien avec l’instruction … Le savant doit oublier le monde de la superficialité, des dorures décrites par Balzac, car savoir, c’est aller au-delà des apparences, c’est ne pas se contenter de l’évidence sensible. » Ces passages nous révèlent de nouveaux aspects de cet esprit fin, et célèbrent la vie de ce professeur courageux.

 

Dans le contexte de la fin prochaine de l’opération Barkhane au Sahel, le colonel Michel Goya a dressé un portrait du caporal-chef Maxime Blasco, véritable héros mort au feu ce 24 septembre au Mali. « Pas sorti d’une grande école, pas riche héritier, pas joueur au Paris–Saint-Germain, pas influenceur sur Instagram, Maxime n’avait pas de chance de faire la une … [mais il] est un des Français qui a fait le plus de mal à nos ennemis djihadistes. » Ses nombreux exploits — dignement reconnus dans cet article également paru dans Le Figaro — sont romanesques. Capable de lutter avec deux camarades contre quarante djihadistes en plein désert, le caporal-chef Blasco était de ces citoyens « ordinaires qui font régulièrement des choses extraordinaires loin de chez eux, mais peu le savent. » Par ce travail d’écriture, la carence mémorielle est peu à peu réparée.

 

Photo de couverture : Hôtel des Invalides, Daniel Vorndran / DXR (CC BY-SA 3.0) via Wikimedia Commons

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